Introduction

Dieu a voulu sauver l'humanité dans la dernière ère de l'histoire - après une période où aucun messager n'a été envoyé – en lui envoyant Son dernier Message (le Coran) synthétisant tous Ses anciens Messages. Un Message qui convient à chaque période et à chaque lieu jusqu'au Jour de Jugement. Il a choisi pour cette mission Son esclave et Son Messager Muhammad (La paix et la bénédiction soient sur lui), le Prophète arabe illettré, seul qualifié pour transmettre ce Message. Dieu a précédé, de son arrivée au monde, des signes annonciateurs de sa venue, des énonces prévoyant son apparition. Il a pris l'engagement de tous les prophètes à croire en ce Messager lors de son arrivée. Dieu le montre ainsi par ce propos dans le Coran : "Et lorsque Dieu prit l'engagement des prophètes: "quelle que soit l'importance du Livre et de la sagesse que Je vous ai donné, s'il vous vient un Messager croyant à ce qui est avec vous, croyez en lui et aidez à sa victoire." Il dit: "Avez-vous accepté et pris le même engagement (envers vos peuples)?" Ils dirent: "Nous avons accepté." Il dit: "Témoignez-en donc et Je suis avec vous parmi les témoins." (La famille d'Imran, 18)

Qatada a dit: "C'est l'engagement qu'Allah a pris des prophètes pour qu'ils se fassent confiance, croient et transmettent fidèlement le Livre d'Allah et Ses Messages. C'est ainsi, que tous les prophètes ont transmis le Livre d'Allah et Ses Messages à leurs peuples en leur révélant qu'ils doivent croire en Muhammad (la paix et la bénédiction soient sur lui) et qu'ils doivent lui donner la victoire."

Dieu a mentionné dans le Coran les Livres des anciens en disant que "Il est certainement mentionné dans les Livres des anciens" (Les poètes, 896) C'est-à-dire que ce Coran est mentionné dans les Livres des anciens prophètes et qu'Il est le Message que le dernier Envoyé de Dieu a transmis à toute l'humanité.

Ensuite, les nations du monde se sont transmises, par leurs rabbins, leurs moines et leurs devins, les nouvelles du dernier Prophète qui étaient annoncées par tous ses prédécesseurs. Et c'est lorsque le Message divin fût dissimulé après Jésus Christ pendant un certain temps, que l'humanité a éprouvé le besoin de la venue du dernier Messager.

C'est le Christ lui-même qui a annoncé, pour la dernière fois, la venue du Prophète Muhammad (la paix et la bénédiction soient sur lui) lorsqu'il s'est adressé au peuple d'Israël dans ce discours rapporté dans le Coran : "Et quand Jésus-fils-de-Marie dit: "O fils d’Israël! Je suis le Messager de Dieu, venant ajouter foi à ce qui m’a devancé comme la Torah (Pentateuque) et vous annoncer la bonne nouvelle de la venue d’un Messager qui viendra après moi, nommé Ahmed". Lorsqu’il leur apporta les preuves évidentes (miracles), ils dirent "C’est là une magie manifeste". (Le rang, 6)

Par conséquent, les gens des Livres des anciens ainsi que les Hindous et les Majus commencèrent à attendre avec intérêt la venue du dernier Messager Muhammad conformément à ce qu'ils avaient trouvé dans leurs Livres, les nouvelles de leurs prophètes concernant la promesse de son arrivée et les nouvelles au sujet du moment et de l'endroit de son apparition.

L'histoire a enregistré, dans cette période, les ancêtres, les hérauts et les évènements annonçant l'éminence de l'arrivée du Messager Muhammad (ﷺ). Certains de ces événements ont eu lieu avant sa naissance, les uns à l'heure de sa naissance et les autres
avant sa mission prophétique.

Quant à ceux ayant eu lieu avant sa naissance, il s'agit de nouvelles que les rabbins et les moines ont fait circuler et ont transmises au sujet du dernier Prophète. De plus, lorsque les juifs en Arabie combattaient contre les tribus arabes, ils faisaient peur à ces dernières en leur annonçant l'arrivée imminente d'un prophète qui les aiderait à les combattre. Les juifs faisaient circuler aussi l'information selon laquelle le prophète de la fin du temps serait envoyé et qu'avec son aide, ils massacreraient les tribus arabes comme ont été massacrés les peuples d'Ad et d'Iram. Quand ces juifs voulaient combattre les tribus arabes, ils invoquaient Allah, en disant : "Ô Allah, accorde-nous la victoire, avec l'aide du prophète qui sera envoyé à la fin des temps." Mais quand il s'est avéré que le Prophète n'était pas apparu parmi les enfants d'Israël, ils n'ont pas cru en lui, comme Allah (SWT) dit: "Et lorsqu'il leur vint de Dieu un Livre (le Coran) confirmant ce qu'il y avait avec eux (la Torah), cependant qu'ils imploraient auparavant de Dieu la victoire sur les Négateurs, et lorsque leur vint ce dont ils connaissaient les caractéristiques, ils le renièrent." (la vache, 19)

Parmi les annonciateurs de l'imminence de l'arrivée du Prophète Mohammad (la paix et la bénédiction soient sur lui), il y avait la religieux Aysa qui avait quitté le Cham (la Syrie) pour s'installer près de La Mecque. C'est lui qui informa les Mecquois de l'apparition imminente d'un prophète qui serait suivi par les arabes et non arabes et qui serait des leurs.

Les gens du Livre ancien savaient, à travers ses écrits et les dires de leurs prophètes, qu'un autre messager allait apparaître, comme le dit si bien Allah dans le Coran: "Ceux qui suivent le Messager-Prophète-illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile…". (L'enceinte du Paradis, 851)

Parmi les miracles annonciateurs de l'imminence de l'arrivée du Prophète Mohammad (la paix et la bénédiction soient sur lui), il faut noter l'événement qui eut lieu pendant l'année de sa naissance: cette année-là, Dieu a fait périr les chrétiens de l'Abyssinie venus du Yémen pour démolir la sainte Ka'ba qui allait devenir la direction de la prière pour ce Prophète attendu et sa communauté, malgré la défaillance des Quraychites qui, par faiblesse, renoncèrent à la défense du lieu béni. Leur chef, Abdul Muttalib, dit à celui des envahisseurs: "La Ka'ba est sous la protection du Tout-Puissant". Il faut savoir que l'extermination des envahisseurs n'était pas due à leur croyance (polythéiste), elle obéissait à la volonté de protéger la Ka'ba qui serait la direction de l'adoration pour le Messager à venir et sa communauté. Dieu fait cette révélation dans le verset suivant: "N'as-tu jamais vu ce que ton Seigneur a fait des hommes à l'éléphant? N'a-t-il pas rendu leur ruse complètement vaine? Il envoya sur eux des vagues successives d'oiseaux, qui les bombardaient avec des pierres de terre cuite. Il les réduisit en paille mangée (par la vermine)." (L'éléphant, 8-5)

Parmi les miracles annonciateurs de l'avènement du Prophète avant sa naissance, figure le nom singulier de "Muhammad" que lui donna son grand-père. C'était un nom unique, jusque-là inconnu de sa propre famille et de son peuple et qui correspondait au nom mentionné dans les nouvelles dites par les prophètes précédents.

Parmi les signes avant-coureurs de sa venue, il y avait la marque distinctive du sceau de la prophétie que le Prophète Muhammad (ﷺ) avait sur son noble dos, comme cela a été mentionné dans les Ecritures précédentes. On raconte que l'un des rabbins juifs perdit conscience à la vue du sceau de la prophétie sur le corps d'un nouveau-né qui ne résidait pas parmi les Enfants d'Israël à La Mecque, pour lui et son peuple, ils souhaitaient qu'il soit un des enfants du peuple d'Israël.

Il faut aussi rappeler que malgré la sécheresse qui avait entraîné la faim du bétail dans la région pendant la période de sa petite enfance, le Bon Dieu avait descendu sa bénédiction sur la maison de sa nourrice, Halimah al-Sa'diyyah dont les troupeaux ne manquaient de rien et où le lait coulait à flot.

Un autre signe était la scission de sa poitrine, quand il était enfant. Anas Ibn Mâlik a rapporté que Gabriel est venu vers le Messager d'Allah (ﷺ) alors qu'il jouait avec ses camarades.

Il le souleva, le projeta sur le sol, lui fendit la poitrine et s'empara de son cœur, l'ouvrit et en extrait un caillot de sang et dit : "C'est la partie de Satan en toi". Et puis il lava le cœur avec l'eau de Zamzam dans un bassin d'or, puis le piqua et la remit à sa place. Les garçons filèrent vers leur mère [i. e. sa nourrice] et lui dirent: "En vérité, Muhammad a été assassiné". Et tous ceux qui s'étaient précipités vers lui avaient trouvé son visage blême. Anas témoigne: "Je voyais les marques d'une aiguille sur sa poitrine."